7/26/2013

Jazz petite Bourgogne, ma critique



La jazzthèque québécoise aimerais saluer l'initiative de Radio-Canada/ Espace musique dans la création des webdocumentaires "Jazz Petite Bourgogne" paru en juin dernier. On nous offre 13 capsules (+ou- 5 min), un livre, une application iPhone et une compilation CD.  C'est la première fois qu'on s'attarde aussi longuement sur le night life Montréalais des années 1930 à 70.

Il y avait bien eu un court bribe à ce sujet dans la série "Le Canada: une histoire populaire épisode 13 (2000-01)".


...et le lien entre le jazz et le quartier de la petite bourgonne avait déjà été expliqué indirectement dans un reportage de Michaëlle Jean pour "Montréal ce soir" en 1989.
Mais rien n'avait été fait d'aussi franchement approfondi que ces Webdocumentaires "Jazz Petite Bourgogne". Si j'avais une critique à faire c'est qu'en regardant rapidement le site on pourrait avoir l'impression qu'on y raconte ENFIN l'histoire du Jazz à Montréal.  Mais en regardant plus attentivement, on remarque: "tiens on ne parle pas de Lee Gagnon, Nick Ayoub, Yvan Landry, Pierre Leduc, Bix Belair, Jerry De Villier, Paul Gaudet, Michel Brouillette... etc.

Burgundy Jazz / Justin Time 2013

En fait, la sélection des pièces pour l'album/compilation "Burgundy Jazz" est très limité et n'inclut aucuns artistes francophone.  Tout de même étrange pour un document dont la publicité dit: "Laissez-vous compter l'incroyable contribution de Montréal à l'histoire du Jazz...". On retrouve uniquement des artistes de la communauté noires anglo montréalaise ayant habiter le quartier de la petite Bourgogne.  Les pièces sont excellentes, rien à dire là-dessus; mais en limitant le narratif de la scène jazz montréalaise à un quartier (une ethnie), on n'exclut pas mal d'autres Jazzman Montréalais (notamment toute la scène francophone).

Finalement le but de l'aventure semble avoir été PLUS de raconter l'histoire de la communauté noire anglo montréalaise QUE DE raconter l'histoire du Jazz "Montréalais". Soite, cette histoire est aussi intéressante à entendre. Mais dans ce cas je trouve la publicité un peu trompeuse.  Les amateurs de Jazz voulant entendre une diversité d'enregistrements différents resterons sur leur appétit avec seulement 6 artistes sur le disque officiel. Je souhaite vivement que l'étiquette Justin Time sorte un deuxième volume et rajoute plus d'artistes.

Ceci dit, l'effort mis dans la recherche de document d'archive et les entrevues est remarquable.

Pour renchérir sur la même veine et peut-être aussi combler un manque, La jazzthèque québécoise vous proposera une série d'article nommé "les archives du jazz québécois".

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