7/03/2009

Yvan Landry Quartet / Café au lait 1969


Yvan Landry est considéré comme le premier vibraphoniste professionnel au Canada/Québéc. Il aurait commencé dans le Jazz dès les années 50. Malheureusement, les seules enregistrements Jazz qui reste de lui au vibraphone, dates des années 60.



Durant sa longue carrière, il collabora avec de nombreux musiciens tel que: Claude Léveillée, André Gagnon, Bix Belair et Buck Lacombe... Mais avant tout, il fut leader de diverses formations Jazz, la plupart des Quatuors.

De 1961-68 il composa 7 trames sonores pour l'Office national du film (dont "Voir Miami" de Gilles Groulx 1963). En 1971 il représenta le Canada au Festival de Jazz de Montreux en Suisse.

Selon le livre de John Gilmore, Landry aurait enregistré avec son Quartet en 1962, 1964, 1966 et 1967. De mes yeux, je n'ai vu que les enregistrements suivant:

-Jazz du Canada 1 / Yvan Landry et son trio (Transcription Radio Canada 1963). Pas disponible à la vente publique.
-The Yvan Landry septet  (Transcription Radio-Canada 1967) Pas disponible à la vente publique.
-Jazz en liberté/Jazz Break Out / Yvan Landry + 3 (Capitol 1968)
-Café au lait / Yvan Landry Quartet (Capitol 1969)

J'ignore si Gilmore fait erreur dans ses dates ou si les enregistrements diffèrent des années de sorties des disques; mais à première vu, certaines dates ne coïncident pas. À moins que par "enregistrements" il ne fasse référence aux B.O. de L'ONF ? Mais même là, il manquerait des dates.

En plus (toujours selon le livre de Gilmore), Landry aurait enregistré en octet (1972). J'ignore où se trouve ces enregistrements, mais ni moi, ni la bibliothèque nationale les avons en tout cas.

Fait étonnant, si on se fit à ce qui est écrit sur les pochettes, même ses deux "vrais" albums (sur Capitol), aurait été enregistré en direct ET dans le cadre de l'émission "Jazz en liberté" de Radio-Canada.


Mais revenons à "Café au lait". Je ne peux pas parler de cette album sans glisser un mot sur l'arrière de la pochette. Un coup d'oeil à la photo et on réalise que 1969 était vraiment une autre époque. Cette image serait fort probablement considèré comme sexiste aujourd'hui (deux femmes légèrement vétues au pied d'un homme). On ne voit maintenant ce genre de pose que sur des albums de "Gangsta Rap" ou sinon c'est l'inverse sur l'album d'une chanteuse (hommes au pied d'une femme, ex: Madonna).





Sur "Café au lait", Landry y joue ses propres compositions. Ce qui frappe d'emblée, c'est qu'il n'y a aucun cuivre sur cet album. Le quatuor est composé d'une batterie, une contre-basse, un piano et d'un vibraphone (aucun musicien n'est identifié). Le son est très lounge. Ses détracteurs diraient que c'est du Jazz "sage". Mais le vibraphone n'est pas nécessairement le genre d'instrument qui fait taper du pied frénétiquement. On l'entend surtout joué down-tempo, et associé à de la musique fait pour boire des Martinis. Un son lent mais sophistiqué.

Il y a bien sûr eu quelques vibraphonistes qui jouaient à quatre baguettes (2 par mains donc plus rapide), mais Landry n'était pas de cette école-là. Le plus accèléré que Landry a joué sur "Café au lait" est sur une pièce comme "Éclair au chocolat". Mais le rythme vient au moins autant de la batterie et du piano.

Autre pièce intéressante, "Dimanche à Rio". Avec un titre comme ça, on peut s'attendre à de la Bossa Nova. Effectivement, ça en ait. Il semble qu'à l'époque la Bossa (et même la musique sud américaine en général) commençait à laisser des traces en occident. Juste dans le Jazz Québécois, mentionnons l'exemple de Nick Ayoub qui avait fait un album complet de Bossa Nova en 1962.

La pièce titre de l'album (Café au lait), est la plus longue (5:55). Le thème est circulaire et accrocheur.

Sinon l'album s'écoute de A à Z sans déplaire ni attirer l'attention. Agréable et Léger. De la musique d'été quoi.


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